Le fils du millionnaire a craché sur toutes les nounous… mais a embrassé cette servante
Le Soleil Embrasse l’Océan
Un mois après la conférence de presse, le ciel au-dessus de Paris semblait plus clair. Les médias s’étaient tus et les rumeurs s’étaient estompées. Étienne et Isabelle décidèrent d’avoir un petit mariage. Rien d’extravagant, juste intime et sincère, entourés de ceux qui comptaient vraiment. Cet après-midi-là, le jardin derrière le Manoir Whitmore fleurissait sous le coucher de soleil doré.
Des roses blanches bordaient le chemin. Une musique douce jouait Can’t Help Falling in Love, et l’odeur des fleurs fraîches remplissait l’air. Dolores et Marthe s’affairaient autour des tables, arrangeant les desserts, tandis que le petit Noé courait parmi les rosiers, riant librement.
Isabelle apparut dans une simple robe blanche, son voile flottant dans la brise. Alors qu’elle descendait les marches, tous les yeux se tournèrent vers elle, y compris ceux d’Étienne. Il ne pouvait pas bouger, ne pouvait pas détourner le regard. Pour lui, elle était la seule chose qui existait à cet instant. Victoria était là aussi, debout tranquillement au dernier rang, les yeux rouges mais souriant sincèrement. Lorsque leurs regards se croisèrent, Isabelle lui fit un doux signe de tête.
Ce n’était pas un pardon en paroles, mais quelque chose de plus profond. Deux cœurs enfin libérés du poids du passé. Lorsque le prêtre demanda : « Promettez-vous de l’aimer et de la chérir pour le reste de votre vie ? » Étienne tint fermement la main d’Isabelle, ses yeux brillant. « Oui, de tout mon cœur. » Et quand ce fut son tour, la voix d’Isabelle trembla doucement mais fermement : « Oui, aujourd’hui et tous les jours qui suivront. »
Des applaudissements emplirent le jardin, et Noé, vêtu d’un minuscule costume, courut vers l’avant, criant : « Maman, papa ! » Son innocence fit rire tout le monde. Étienne le souleva, embrassa son front, et Isabelle essuya ses larmes avec un sourire radieux. Grand-mère Rosa était assise à proximité dans son fauteuil roulant, tenant un petit bouquet de marguerites. « Ma petite fille a finalement trouvé son bonheur, » murmura-t-elle, ses yeux brillants de joie.
Alors que le soir s’estompait dans le crépuscule, une lumière dorée baigna le jardin. Étienne passa un bras autour des épaules d’Isabelle et murmura : « J’ai cru un jour que je ne méritais plus d’être aimé, mais vous m’avez appris que tout le monde peut recommencer. » Elle s’appuya contre lui et répondit doucement : « L’amour n’efface pas le passé, il le guérit. » Trois ans plus tard, le Manoir Whitmore n’était plus un lieu de chagrin.
C’était devenu une maison remplie de rires. La lumière du matin filtrait à travers les grandes fenêtres, déversant de l’or sur le plancher de bois poli. Dans la cuisine, Étienne essayait de retourner une crêpe et, comme d’habitude, échouait. Une fine volute de fumée s’éleva, faisant rire Isabelle derrière le comptoir. « Tu l’as encore brûlée, » dit-elle, lui tendant une serviette.
Il haussa les épaules, mi-plaisantant, mi-sérieux. « J’appelle ça mon style signature. » À table, Noé aidait sa petite sœur, Stella, avec le petit-déjeuner. Il lui donnait des tranches de fraise, et elle répondait par un rire pétillant et joyeux. Le son remplissait la maison, et Étienne sourit, un sourire paisible qu’il pensait ne plus jamais porter.
Après le petit-déjeuner, Isabelle accompagna Noé à l’école maternelle. Il tenait sa main fermement, chantant en chemin. À la porte de l’école, il se retourna, faisant signe. « Au revoir, Maman. » Isabelle rit doucement. « Vas-y, mon garçon courageux. » De retour à la maison, elle rangea, puis s’assit près de la fenêtre, écrivant dans son petit carnet.
De courtes histoires d’espoir inspirées de sa propre vie. Quand Étienne revint du bureau, il la trouva là, perdue dans son écriture. « Encore en train d’écrire ? » demanda-t-il, appuyé contre l’embrasure de la porte. Elle sourit sans lever les yeux. « Oui, peut-être qu’un jour je les publierai pour Madame Rosa. » Il s’approcha, sa voix douce. « Tu devrais en fait, tu écris notre histoire depuis le début. »
Cet après-midi-là, alors qu’Isabelle préparait le dîner, le téléphone sonna. Elle reconnut la voix inquiète à l’autre bout du fil. La maîtresse de Noé. « Il est tombé sur le terrain de jeu, » dit la maîtresse rapidement. « Ce n’est pas grave, mais il s’est éraflé le front et nous aimerions que ses parents viennent le chercher. »
Pendant un instant, toutes les couleurs de la cuisine semblèrent s’estomper. Le visage d’Étienne changea en entendant. Dans son esprit, le son d’une sirène d’ambulance, des lumières rouges clignotant sous la pluie. La nuit où Amélia est morte. « J’y vais, » dit-il d’une voix rauque. À l’école, Noé était assis sur un banc, un petit pansement sur le front, les yeux secs, mais les lèvres serrées de fierté. « Papa, je n’ai pas pleuré. »
Étienne s’agenouilla, sa main tremblant légèrement en touchant le visage de son fils. « Tu es si fort, mon garçon. » Cette nuit-là, lorsque les deux enfants dormaient, il s’assit à son bureau sous la douce lueur d’une lampe. Au-delà de la fenêtre, la Baie de San Francisco scintillait de lumières lointaines comme un ciel renversé. Étienne commença à écrire.