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Le fils du millionnaire a craché sur toutes les nounous… mais a embrassé cette servante

Étienne n’apparaissait que brièvement, une tasse de café à la main, son visage toujours obscurci comme la brume sur la Seine. Parfois, Isabelle le voyait se tenir quelques minutes près de l’escalier, fixant la photo encadrée d’Amélia, sa défunte femme. Elle était belle, douce, radieuse, et ses yeux sur la photo semblaient le suivre partout.

Un jour, alors qu’Isabelle pliait des couvertures, Dolores murmura : « Le maître vit toujours dans le passé. Chaque nuit, il va dans la chambre de Madame Amélia, allume la lumière, puis l’éteint. » Isabelle ne dit rien. Elle comprenait maintenant. Cette maison, malgré toute sa splendeur, était hantée par le souvenir. Cet après-midi-là, le ciel devint lourd. La pluie s’abattit contre les fenêtres. Soudain, Noé devint fiévreux, sa peau brûlante.

Isabelle paniqua, criant : « Monsieur Whitmore, Noé a de la fièvre. » Étienne se précipita, affolé. Ses mains tremblaient alors qu’il cherchait des médicaments. « J’ai appelé le docteur, » bégaya-t-il. « Nous devons juste attendre. » Isabelle prit un linge frais et le pressa doucement contre le front de l’enfant. Noé gémit, s’accrochant à sa chemise.

« Chut, ça va aller, petit. Je suis là. » Elle le berça dans ses bras, fredonnant doucement. Dehors, la pluie tombait fort. La lueur chaleureuse de la lampe vacilla à travers la pièce. Étienne était assis à côté du lit, les poings serrés, les yeux remplis de peur. « J’ai perdu Amélia sur la route de l’hôpital. Elle emmenait Noé pour un simple contrôle. Quelque chose de si ordinaire. J’aurais dû être là. J’aurais dû la conduire, mais je ne l’ai pas fait. »

Sa voix se brisa. « Depuis ce jour, je ne semble rien faire de bien. Je suis terrifié de le perdre aussi. » Isabelle leva les yeux vers lui, non pas comme un patron, mais comme un homme brisé. « Vous ne pouvez pas vous accrocher à la vie par la peur, » dit-elle doucement. « Les enfants n’ont pas besoin de pères parfaits. Ils ont juste besoin d’amour. » Étienne rencontra ses yeux.

Pour la première fois, il y avait de la lumière dans les siens. Ils restèrent éveillés toute la nuit. Isabelle berça Noé, chantant doucement. Étienne remplaça les serviettes fraîches, vérifia le thermomètre. Il n’y avait pas de titres, pas de rôles, juste deux personnes prenant soin d’une petite âme fragile. Près de l’aube, Noé cessa de s’agiter. Sa fièvre diminua. Alors que les premiers rayons de lumière se glissaient par la fenêtre, il sourit faiblement et tendit la main vers celle d’Étienne.

Étienne rit, un rire réel, sans défense. « Il sourit grâce à vous. » Isabelle lui sourit en retour. « Non, Monsieur Whitmore. C’est parce que vous êtes là. » La pièce se remplit de lumière matinale. Pour la première fois, aucun d’eux ne se sentait seul. Cette nuit-là, après que tout se fut calmé, Étienne se tenait seul sur le balcon.

Le vent de la Seine le frôla, frais et propre. Il regarda à travers la fenêtre Noé et Isabelle, dormant paisiblement. Et dans ce moment de calme, il réalisa que peut-être Amélia n’était jamais vraiment partie. Peut-être qu’elle avait envoyé cette femme pour lui rappeler que l’amour existait toujours et que la douleur n’était jamais la fin de l’histoire. Depuis le jour où Noé s’était rétabli, le Manoir Whitmore se sentait renaître.

Les couloirs qui étaient autrefois silencieux résonnaient maintenant des rires d’un enfant. L’odeur de pain fraîchement cuit remplissait les matins, et même Dolores, autrefois si sévère, avait recommencé à sourire. Étienne semblait différent aussi. Il ne se cachait plus derrière son travail. Parfois, il s’asseyait même par terre pour construire des blocs avec Noé et Isabelle.

Dolores dit un jour : « Cette maison dort depuis un an, Mademoiselle Dubois. Vous l’avez réveillée. » Mais toute bonne chose a un prix. Un lundi matin, la lumière du soleil filtrait à travers les hautes fenêtres lorsque les portes d’entrée s’ouvrirent soudainement. Le bruit aigu de talons frappa le sol de marbre. Une femme grande et élégante entra. Belle mais froide comme la pierre.

« Victoria Hail, » dit-elle, sa voix tranchant l’air. « La sœur d’Amélia. » L’atmosphère se figea instantanément. Étienne descendit les escaliers, son expression tendue. « Victoria, tu n’as pas appelé. » « Peut-être parce que si je l’avais fait, tu ne m’aurais pas laissée entrer, » répondit-elle sèchement.

Son regard balaya la pièce et s’arrêta sur Isabelle, qui tenait Noé dans ses bras. « C’est qui ? » « Isabelle Dubois, » répondit Étienne sèchement. « La nourrice de Noé. » Victoria sourit avec suffisance. « Une nourrice ? Tu veux dire une femme de ménage à qui tu as confié le fils d’Amélia ? » Isabelle inclina légèrement la tête. « Enchantée de vous rencontrer, Madame Hail. » « Je n’ai pas besoin de vos manières, » claqua Victoria. « Je veux juste savoir pourquoi vous êtes ici. » Le ton d’Étienne se durcit.

« Assez, Victoria. Personne n’a besoin d’une pause. » Elle rit amèrement. « Non, Étienne. Tu as besoin de te réveiller. Ma sœur est partie depuis moins d’un an, et tu laisses une étrangère entrer dans ta maison. Et dans la vie de ton fils ? » Sa voix se fissura à la fin. La colère enveloppait le chagrin. Puis elle se retourna et partit, laissant derrière elle un silence qui pesait contre chaque mur.

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